novembre, 2014

La brulure

Posted by Maximeon novembre 19, 2014

« Je ne crois pas au mariage » décrète Rachel. «Moi non plus». lui répond Mark. Ils se marient pourtant au grand étonnement de leur entourage. Tous deux journalistes respectés (mais œuvrant dans de différentes disciplines), ils semblent s’acheminer vers une union aussi solide que mouvementée. Mais leurs rapports se détériorent rapidement dès la naissance de leur second enfant. Aux escapades extraconjugales de Mark répondent l’intransigeance et la soif d’absolu de Rachel. Dès lors s’installe entre eux la fameuse brûlure qui va souvent de pair avec les amours déclinantes. Basé sur le récit autobiographique de Nora Ephron (l’ex-épouse de Carl Bernstein, à l’origine du scandale Watergate), ce film repose surtout sur la formidable interprétation de Meryl Streep et de Jack Nicholson. Leur confrontation, brillante, pallie parfois les faiblesses d’un scénario aux effets répétitifs. Certaines scènes constituent de beaux morceaux de bravoure que l’on doit au savoir-faire de Mike Nichols. On en oublie presque les menues imperfections constatées ici et là : un bon film américain «adulte», c’est si rare aujourd’hui…

Shanghai surprise

Shanghai surpriseVoir Madonna en missionnaire prude et «haute bourgeoisie bostonienne»… ça fiche déjà un coup ! Et le film s’ouvre littéralement sur ce spectacle. Mais, sous l’uniforme de la dévote et néanmoins bigote, les formes pulpeuses de la chanteuse rock ont du mal à se contenir et font vite sauter les boutons. Face à elle, l’homme de sa vie — qui est définitivement un des grands comédiens de la nouvelle génération américaine — joue les loubards aventuriers, alcoolos et ringards.., mais prêt à faire face à l’ennemi par amour. Le couple louche savoureusement vers Bogart et Bacall ou Tracy et Hepburn, mais ne parvient pas tout à fait à gommer son iconoclastie moderne. Leurs scènes de ménage, leurs échanges verbaux ou physiques et leurs moments de tendresse ont de quoi faire craquer ou hurler de rire. Il y a du monstre sacré dans l’air ! Filmé à la va-comme-je-te-pousse-une-caméra par Jim Goddard, cette spectaculaire bande dessinée d’aventures assume, en toute bonne conscience, ses clichés. L’intrigue est cucul, mais on plonge avec plaisir dans une Chine des années trente pleine de conventions, de lieux bizarres et de vilains Jaunes. Un seul inconvénient : Madonna ne chante pas. C’est George Harrison (ex-Beatle) qui est chargé de la chanson du film.

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Les frère Pétard

Posted by Maximeon novembre 4, 2014

Les frère PétardParis 1991. Momo (Jacques Villeret) rejoint son ami de toujours, Manu (Gérard Lanvin), après une altercation avec son père, flic intègre et moralisateur. Les deux acolytes, en mal d’argent, sont embarqués dans une histoire de drogue pas très nette. Malgré eux, ils se retrouvent à dealer de l’herbe. Occasion comme une autre de se remplir les poches. Leur petite affaire va très rapidement prendre de l’expansion… Dans la lignée de «Marche à l’ombre». Ce film nous permet de découvrir un duo de choc, servi par des dialogues chébrans et décapants. Le scénario fait la part belle au jeu délirant des acteurs et ne s’encombre pas de scrupules concernant la dope, à l’heure où le gouvernement prend des mesures d’envergure. Le pied-de-nez est superbe et drôle. La réalisation soignée et très rythmée ne laisse aucun répit au spectateur. Ce n’est pas franchement du cinéma intimiste, mais si vous souhaitez passer un moment de divertissement intense, courez d’urgence voir «Les frères pétard».

Désordre

Trois jeunes branchés musique, Anne, Henri et Ivan, font un casse une nuit dans un magasin de musique. Surpris par le propriétaire du magasin, ils paniquent et le tuent…Ça fait réellement désordre ! Parce qu’ils ne sont pas vraiment des criminels, ils sont tous dépassés par l’acte qu’ils viennent de commettre. Ils paieront cher ce traumatisme de meurtre qui aurait certainement attiré la compassion des jurés. Jamais pris, même pas poursuivis, mais toujours en fuite, ils essaient toutes les recettes pour oublier de la négation de l’acte à la négation de leurs vies qui s’en trouvent bouleversées. Un film d’auteur, bourré de talents, et aussi de défauts qui font son charme. Des maladresses qui tiennent surtout à l’air du temps un peu branché dont «Désordre» s’inspire.

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